Des pratiques communes – Association Main Forte

Faire ensemble, s’apprend

Si de véritables avancées sont aujourd’hui visibles, les tentatives répétées des personnes handicapées pour accéder à des activités ordinaires (loisirs, emplois, lieux publics, transports en commun, activités bénévole), sans y parvenir, témoignent du chemin qu’il reste encore à faire pour réduire la distance entre elles et un monde valide encore peu habitué à penser ses activités et espaces en tenant compte du handicap comme composante elle aussi « ordinaire ».

En conséquence de quoi, les personnes handicapées expriment fréquemment leur frustration de ne pas se sentir considérées comme des sujets à part entière, manifestant leur désir d’être reconnues et accueillies comme tout le monde.

L’environnement, même bienveillant, tout comme les personnes en situation de handicap, semblent encore souvent captifs de représentations limitantes, par expérience ou méconnaissance.

Chacun témoignant des difficultés à concevoir des espaces et activités qui puissent être adaptés à tous et du besoin de soutien et d’accompagnement pour envisager ces transformations sereinement.
En effet plusieurs constats sont récurrents :
➯ Des structures /associations ont envie d’ouvrir leurs portes à tout le monde mais ne savent pas comment s’y prendre.
➯ Des personnes handies veulent entreprendre une activité mais n’osent pas ou ne trouvent aucun endroit qui pourrait les accueillir.
➯ D’un coté ou de l’autre, des expériences ont été initiés, qui ne sont pas bien passées ou qui n’ont pas abouties.

Les projets en mixité, pourquoi s’y intéresser ?

Les activités sociales sont des moments particulièrement propices à la rencontre avec d’autres et au partage d’expériences. Elles sont fondatrices de nos liens sociaux et participent pleinement de notre sensation d’appartenance. Elles sont l’expression en acte, de ce que « faire société » veut dire. Appréhender la diversité des autres qui nous entourent, dans le cadre d’activités partagées est une manière concrète et puissante de faire évoluer ensemble nos manières de faire et de penser, pour avancer vers plus d’égalité.

Cela implique de dépasser l’accueil “de façade”, ou des personnes handis doivent trouver leur place dans un monde de valides, fait par et pour des personnes valides, au prix d’efforts constants et souvent vains, pour davantage s’inscrire dans une dynamique de rencontre et de formation réciproque, ou les participants valides et handis, composent ensemble des pratiques communes.